Présentation de l’équipe

3 Chercheuses et chercheurs sont en charge de la réalisation du projet : une coordinatrice, en charge de piloter l’ensemble de la recherche et de coordonner les analyses et conclusions, et deux chercheurs post-doctorants, en charge de l’enquête de terrain, du recueil et du traitement des données, ainsi de la construction des analyses.

 

Lucie Dalibert

Porteuse de projet, Lucie Dalibert est maîtresse de conférences en épistémologie et histoire des sciences et des techniques. À la croisée de la philosophie, des études sur les sciences et les technologies (Science and Technology Studies [STS]) et des études de genre, ses recherches, lesquelles sont ancrées dans un travail de terrain (de type ethnographique), portent sur l’intimité croissante entre les corps et les technologies, en particulier sur la transformation des corps, de l’expérience que l’on en a et de l’expérience que l’on a du monde, par les technologies principalement biomédicales, telles que les prothèses et les implants. Explorant le façonnement de la corporalité (embodiment) humaine par les technologies, ses travaux interrogent également les standards, les normes et les valeurs inscrites dans et véhiculées par les objets technologiques. Ce faisant, ses recherches s’intéressent aux corps qui comptent (et peuvent compter) dans la conception de technologies à visée biomédicale et à la façon dont les normes et les valeurs qui sous-tendent ces technologies influencent comment l’on peut bien vivre avec elles.

 

Valentine Gourinat

Chercheuse post-doctorante dans le cadre de ce projet, Valentine Gourinat est docteure en sciences de l’information et de la communication, et en sciences de la vie. Sa thèse portait sur les représentations et les discours collectifs existant autour de la prothèse dans l’espace public et dans le monde scientifique, et mettait en lumière les conséquences diverses que ces discours et représentations pouvaient avoir sur les personnes amputées appareillées, notamment dans le cadre de leur parcours de soins et de leur réinsertion sociale.
Elle a également travaillé par le passé sur les processus d’intégration de la prothèse de membre au sein du corps et de l’identité des personnes amputées. Elle appuie ses recherche sur des observations de terrains menées en centres de réadaptation et sur des entretiens conduits auprès de la population amputée, dans différents milieux (en cours de réadaptation, en milieu sportif, dans un cadre associatif, etc). Par ailleurs, elle a fait partie de l’équipe coordinatrice du programme d’Éducation Thérapeutique du Patient amputé. Cette connaissance interne du monde de l’amputation et de l’appareillage facilitera grandement la récolte et l’analyse des données conduites tout au long de ce projet de recherche.

 

Paul-Fabien Groud

Chercheur post-doctorant dans le cadre de ce projet, Paul-Fabien Groud est docteur en anthropologie. Sa thèse portait sur les expériences post-amputation des personnes amputées des membres inférieurs. Ses travaux dans les champs de l’amputation, de la prothèse et du handicap, son expérience de terrain et sa maîtrise de l’ethnographie (observations longues de terrain et entretiens), ainsi que son ancrage depuis plusieurs années en tant qu’ethnologue au sein de l’ADEPA et son implication dans le collectif « Corps et prothèses » sont particulièrement complémentaires aux apports des autres chercheuses déjà inscrits dans cette recherche.